Comme je vous disais dans mon avant-dernier billet, la lecture du livre « Demain si tout va bien » m’a inévitablement fait réfléchir au sujet de ma propre liste des envies, de mes envies à moi (je sais, c’est un pléonasme que je vous jugerez inutile, j’en conviens mais il est volontaire).
Non je n’avais pas griffonné sur un bout de papier mes rêves inavoués d’adolescente.
Si, bien sûr, j’avais pourtant en tête le « Quand je serai grande, j’aurai et je serai… ».
Non je ne rêvais pas d’être chanteuse, créatrice de mode, infirmière ou maman au foyer.
Si, je rêvais du grand Amour. Quelle banalité. Beurk.
En fait, je réalise ô combien tous mes vœux les plus chers gravitaient autour du Prince Charmant et de la vie idéale que j’aurai aimé avoir avec LUI.
Mais pourquoi est-ce que j’ai toujours été aussi mièvre et toubisou ?
Déjà en CE2 (c’est-à-dire il y a à peu près un siècle) je me prenais pour Kelly dans Santa Barbara et rêvais que je me faisais prendre euh embrasser par Joey.
Je lisais en cachette tous les livres d’Arlequin , regardais avec ma mère Autant en emporte le vent et Les oiseaux se cachent pour mourir. Beurk.
Je me devais quand même de tout savoir sur l’amour, bordel !
Faut croire que j’ai fait une amnésie sévère car ma vie amoureuse a quand même été en travaux pendant de longues années (un demi-siècle ?).
Je m’égare, je m’égare, éclairez-moi.
Oui, mes envies, donc.
Je réfléchissais donc à tout ce que je rêvais de faire et d’avoir quand je serai grande.
Alors, grande, je le suis maintenant, on peut le dire, à 37 ans et 1,74 m (je n’ai pas encore commencé à me ratatiner).
Et pourtant.
Je n’ai jamais eu de demande en mariage digne d’un film avec tout le tralala, ni le mariage qui va avec, cela va de soi.
Je déclenche souvent la furie de quelques amies quand je leur dis ça.
M’enfin, on pas besoin de se marier pour être heureux. Soit.
Et alors ? Si moi j’en avais vraiment envie ?
J’essaie de me rassurer en me disant que même Carrie Bradshaw s’est fait plantée par Big (et oui même en robe Vivienne Westwood)…mais suis obligée d’auto invalider cet argument puisqu’elle finit tout de même par se marier à la fin du film (et je verse toujours ma larmichette…enfin, larmichette qui mouille 3 mouchoirs, je me dois d’être honnête avec vous).
Je me suis longtemps demandé pourquoi est-ce que pour moi, jamais aucun homme n’a eu envie de faire ça ? De s’engager avec moi For Ever ?
Non non, je ne fais pas Causette (ou Lucette, je ne sais plus), je vous parle de mes rêves, de mes envies.
Donc oui, si j’avais écrit une liste, sans équivoque aucune, le Grand Amour arriverait en première position.
Je reviendrai certainement dessus car tout est intrinsèquement lié à cette quête presque maladive de l’amour.
Donc avant JC, je rêvais, vous savez de quoi ? D’être maigre, d’avoir les jambes toutes fines et pas de fesses.
Ma meilleure amie était une fille très jolie et nous étions toujours fourrées ensemble.
On nous comparait souvent parce qu’on était toutes les deux grandes et brunes.
Sauf que moi, on m’appelait Samantha Fox (j’ai jamais compris pourquoi on ne m’appelait pas Sabrina, après tout, je n’étais pas blonde).
J’avais donc déjà une poitrine de femme et des fesses que la plupart des autres n’avaient pas.
J’ai grandi avec ce complexe et le regard des hommes l’a très vite accentué.
Je me rappelle un garçon dont je revois encore parfaitement les traits (il s’appelait Ludovic F…je me rappelle encore de ton nom mec) alors que nous étions en 5ème et qui nous avait dit à M. et moi : « Vous êtes trop sympas les filles, et mignonnes. C’est juste dommage toi, Cristina,que tu aies ces fesses. Oui, tu vois, ces fesses qui ressortent un peu, elles remplissent ton jean, là tu vois. Pas comme M.»
CONNARD . T’as vu tes dents de Bugs Bunny ? Tu fais1,10m, t’as déjà arrêté ta croissance ?
J’espère secrètement qu’il se soit marié avec une femme avec les fesses de Nicki Minaj, cela me rassurerait grandement.

Puis j’avais appris à grandir avec mon corps, on va dire,plutôt féminin.
Un homme qui a croisé mon chemin a vite réveillé à nouveau ces complexes et ces envies d’être maigre et transparente.Et merde.
La vie m’a ensuite joué quelques tours et j’ai été maigre, malgré moi, plus que je ne l’aurai jamais souhaité.
Je me suis revue en photo (merci à mon fidèle ami PR) et me se suis dit que non, en fait, la maigreur ne m’allait pas si bien que ça.
Je pouvais donc rayer cette « envie » de ma liste et m’assumer telle que je suis.
Après tout, je plais un peu quand même 🙂
La maternité. « On » dit qu’on ne peut être totalement accomplie sans être maman.
Bien sûr je voulais avoir des enfants.
Je suis tombée enceinte de mon premier enfant alors que j’avais à peine 24 ans.
Cela signifiait à ce moment exact un frein à mes ambitions professionnelles, une nouvelle vie qui commençait alors que je me sentais encore si jeune (peut-être parce que je l’étais) et voulais encore accomplir tant de choses.
Je ne peux pas dire aujourd’hui que je referai les choses de la même façon.
Dans la liste secrète de mes envies, j’aurai idéalement eu 3 enfants, j’aurai pu m’occuper beaucoup plus d’eux et surtout je les aurais élevés avec leur père, au sein d’une famille aimante mais surtout où les parents s’aiment et le montrent, comme dans « La Petite Maison dans la Prairie ».
Donc ça, je considère que c’est raté ?
Ok, J’en ai 2 sur les 3 rêvés (kids…ah, vous ne suivez pas), donc techniquement, ce serait possible.
Mais après tout ce que j’ai déjà infligé à mes enfants (je ne parle même pas de moi, moi je suis Wonder Woman), la peur de voir le schéma se reproduire est bien trop grande (cela signifie que j’aurai été prête à repasser par l’état « enceinte » alors que j’ai détesté l’être…allez comprendre les filles).
Du temps et encore du temps. J’aurai aimé pouvoir faire partie de ces mamans qui peuvent aller les chercher tous les jours à l’école, voir leur regard fier quand on est de sortie avec eux, faire des d’activités topissimes le mercredi.
Pas pour moi. Mais pas pour tant d’autres non plus, je le sais.
Il y aurait des tas de « petites » choses que je pourrais citer dans cette liste.
Mais elles sont tellement accessoires à côté de ce que j’ai toujours vraiment (trop) idéalisé : un mari aimant, des enfants heureux et épanouis, le BONHEUR, peut-être ?
Oui, c’est ça le BONHEUR pour moi. Chacun en a sa propre définition.
Cela peut vous paraître peu ambitieux, et pourtant, quand on ne l’a pas, je pense que l’on rate vraiment quelque chose.
Je me reconnais tellement dans la chanson de Rose « La liste »:
« Jeter tout par les fenêtres
T’aimer de tout mon être
Je ne suis bonne qu’à ça
Est-ce que ça te dé-çoit ? »
Mais qui sait, je n’ai peut-être pas encore terminé mon chemin, je continue ma quête.
Je vous conseille d’en faire autant ❤
Une réflexion sur “La liste de mes envies à moi ;-)”