Parrainer une petite fille

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En début de chaque nouvelle année, nombreuses sont les personnes qui aiment à coucher sur papier une liste de résolutions toutes fraîchement pressées.

C’est respectable. S’y tenir l’est encore plus.

Pour ma part, je me dis toujours, cette année je continue à dévaler les pistes du bonheur et éviter au maximum de me prendre des balises, j’en ai déjà essuyé de trop!

Coïncidence ou pas, en ce début d’année, j’ai enfin décidé de parrainer une petite fille.

Essayer de lui donner une chance pour lui construire un avenir, lui offrir les moyens de se protéger contre l’exploitation et la violence, lui donner l’accès à une éducation de qualité, lui permettre de faire valoir ses droits.

Cela faisait longtemps que je voulais le faire, j’en parlais, j’y pensais, mais je n’avais jamais entrepris la démarche.

Le déclic est venu l’autre jour après une discussion avec Petit Marmot.

Il me prend un peu pour Robine des bois (féminin de Robin, je ne vois pas pourquoi je me masculiniserai, hé), simplement parce que je donne quelques pièces par ci par là…seulement il ne comprend pas pourquoi je ne donne pas à tout le monde.

Je ne pensais pas qu’on pouvait avoir ce genre de discussion avec un enfant de 5 ans : la pauvreté, la misère, perte d’emploi, ne plus avoir le soutien de la famille, bref…

Puis je me suis mise à lui expliquer que lui et son frère pouvaient se considérer chanceux car ils bénéficiaient naturellement de conditions de vie dont d’autres enfants ignoraient l’existence même.
Nous avons fini par évoquer le film « Sur le chemin de l’école » qui nous avait tellement émus en voyant ce que ces enfants des 4 coins du monde devaient faire pour pouvoir accéder à l’éducation.

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Le jour suivant, je suis allée chez le médecin (le jour où je n’avais pas mis de soutien gorge et j’avais mis du scotch sur mes tétons par ce grand froid, jour mémorable…) et dans sa salle d’attente, j’y retrouvais un feuillet de l’organisation PLAN FRANCE.

Je l’ai pris, l’ai bien lu et n’ai pas hésité. J’ai envoyé mon bulletin de parrainage.

J’ai dû choisir entre un garçon ou une fille, j’ai choisi une petite fille.

Je devais choisir un continent, j’ai choisi l’Amérique Latine.

Ensuite on doit choisir la langue d’échange souhaitée: j’ai choisi les 3 proposées (français, anglais, espagnol, yes, I am trilingue).

J’attends maintenant mon dossier personnel dans lequel je découvrirai la photo de ma filleule, de sa famille, ainsi que les informations sur les projets en cours au sein de sa communauté.

Je ne vous raconte pas ça pour me faire mousser.

Je suis fière d’avoir pris cette décision et de la partager avec mes enfants qui sont malgré tout confronter à la misère du monde mais ne font rien pour la changer.

Tout comme moi…ce n’est pas avec les quelques pièces que je distribue que je vais changer quelque chose, au mieux je me donne bonne conscience.

En ce moment, tous les soirs en rentrant du bureau,je croise un vieux Monsieur devant la supérette. Je lui donne une pièce, je lui glisse quelques mots de réconfort, et après?

J’en suis malade à chaque fois…et pourtant.

Après, je rentre chez moi, dans mon quartier bobo, dans mon appartement surchauffé, me lamenter que la Freebox est encore en panne.

Nous n’avons décidément pas les mêmes préoccupations.

Alors, je voulais vous dire que des fois on ne saute pas le pas parce qu’on pense que c’est compliqué, et de gestion difficile.

Moi aussi je le pensais. C’est pourtant très simple.

Je vais contribuer à hauteur de 28 € par mois.

Il vous suffit de remplir un bulletin, choisir le sexe de l’enfant, le continent ainsi que la langue d’échange souhaitée, puis la formule de parrainage (en fait, cela correspond au montant de la contribution, il y en a 3 de proposés).

Vous envoyez une autorisation de prélèvement mensuel et voilà!

Je rajouterai que ces dons sont déductibles d’impôts sur le revenu, à hauteur de 66% et que vous pouvez arrêter votre parrainage à tout moment, sur simple lettre…je me sens bête de vous dire ça mais il est aussi vrai qu’on ne sait jamais ce que la vie nous réserve.

J’ai maintenant trop hâte de recevoir sa photo, savoir comment elle vit et ce qu’elle va pouvoir faire grâce à ma petite contribution qui pour elle sera, je l’espère, à la hauteur de ses rêves d’enfant.

J’espère également pouvoir lui rendre visite un jour et concrétiser en même temps mon souhait de découvrir l’Amérique Latine.

Je partagerai bien évidemment tout cela avec vous <3.

Il existe un grand nombre d’associations qui essaient d’améliorer le quotidien de ces enfants défavorisés dans le monde entier.

J’ai choisi PLAN FRANCE qui est une ONG de solidarité internationale et intervient dans 50 pays (www.planfrance.org).

Ce sera un de mes petits moments de bonheur de l’année.

Merci de m’avoir écoutée.

le journal des femmes et plan solidaires a la cause des filles 280611

 

 

 

 


7 réflexions sur “Parrainer une petite fille

  1. A une époque j’ai parrainé une petite fille avec Plan. C’était une petite Haïtienne, je voulais parrainer une fille mais je n’ai pas choisi le pays, pour moi c’était la « surprise », je ne voulais pas faire de favoritisme. Je l’ai parrainée pendant 5 ou 6 ans, jusqu’à ne plus pouvoir, à cause de deux choses :
    La première, c’est que je n’ai plus eu aucune nouvelle depuis la grosse catastrophe qui a eu lieu à Haïti, en 2010. Je trouvais normal de ne plus avoir aucune nouvelle, car c’était le bazar là-bas, mais plusieurs années après, toujours rien. Je ne demandais pas de lettre mais de savoir si au moins ma petite avait survécu. On m’a répondu par le silence. J’ai fini par appeler et leur demander d’être honnêtes : est-ce qu’ils étaient en train de continuer à encaisser mon argent alors que la petite était morte, sans me prévenir ? Si c’était le cas j’aurais parrainé une autre petite, sa sœur par exemple, ou quelqu’un de sa communauté. Personne n’a su me répondre. J’ai trouvé ça malhonnête et j’ai cessé mon parrainage.
    La deuxième, c’est que je commençais à expérimenter plusieurs années de chômage non indemnisé, et j’avais à peine les moyens de faire des courses basiques. Donc autant laisser à la petite une chance d’être parrainée par quelqu’un de plus fiable… j’avais voulu faire une bonne action en tant qu’étudiante, mais le train de vie n’était pas le même une fois passée jeune « non-active ».
    Bref, voilà mon expérience de parrainage ^^

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    1. Ah merci de ton partage d’expérience … Je connais une fille avec qui ça se passe bien, c’est une petite cambodgienne … Mais c’est bon à savoir… Et je comprends tout à faut ta décision … Un investissement demande un minimum de retour … C’est tout à fait normal.

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  2. une action qui t’honore et je suivrais tes récits pour savoir comment est cette ONG, nous avons connu une expérience un peu similaire à celle relatée dans le premier commentaire

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    1. oui j’ai lu quelques autres récits dans ce sens également, j’espère qu’il ont appris de leurs erreurs, car il est évident que cela ne donne pas envie aux gens d’adhérer au programme si c’est ainsi…je leur ai mis un petit mot dans ce sens d’ailleurs…je vous dirai!

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