Moi,Malala. Prix Nobel de la Paix.

Malala-Yousafzai

Malala, cette jeune fille, qui, à l’âge de 15 ans, a reçu le prix Nobel de la Paix en 2014, nous en avons tous entendu parler, à moins d’avoir hiberné dans une grotte ou de ne regarder que « les anges de la télé réalité ».

Elle, c’est Malala YOUSAFZAI, petite fille née en 1997 dans la vallée du Swat, région du  Pakistan.

Mais savons-nous vraiment ce qui a fait d’elle la grande Malala d’aujourd’hui, celle qui, à l’âge où nos enfants sont plus soucieux d’avoir le dernier Iphone ou la dernière Canada Goose, a déjà reçu de multiples prix pour son combat pour l’éducation des filles, la liberté des femmes ou tout simplement la liberté d’esprit ?

Et puis évidemment, son combat contre les talibans, on ne peut définitivement pas y  rester indifférent, surtout face aux récents évènements qui nous ont touchés, tous.

Sauf que pour les pakistanais et les afghans (dont on parle dans ce livre), ces épisodes de violence inhumaine et actes de barbarie imputés à de l’extrémisme religieux, ils les subissent tous les jours.

Non, vous ne pourrez pas rester insensibles à ce livre.

Je ne vais pas vous raconter l’histoire, cette histoire que nous pensons vaguement connaître à travers les récits et images choisis par les médias.

Vous devez la lire.

Nous sommes tous concernés par un tel combat, nous devrions pouvoir nous engager d’une façon ou d’une autre.

Mais ce serait déjà un effort considérable d’essayer de comprendre comment est né ce mouvement extrémiste, qui se dit agir au nom de la religion.

Un taliban est à l’origine un étudiant en théologie. Tout simplement.

Comment en sont-ils arrivés là ?

Malala nous raconte dans ce récit comment elle a vu les choses changer dans sa vallée paisible, si époustouflante de beauté.

Comment est-ce que, au sein de cette pauvreté, avec un manque de moyens considérables, Malala a développé ce sens de la citoyenneté incroyable.

Nous découvrons  son papa, professeur, ayant ouvert une école, la KUSHAL SCHOOL (dans laquelle il a d’ailleurs scolarisé des centaines d’enfants gratuitement malgré la réticence des familles les plus aisées qui considéraient un affront de voir l’enfant de leur employé assis sur le même banc à l’école).

Ce papa érudit, généreux et d’une grande ouverture d’esprit qui a su lui inculquer les valeurs que Malala défend si fièrement aujourd’hui.

Nous découvrons sa maman, femme à la grande beauté, qui n’a pu accéder à l’instruction (comme la plupart des femmes) mais qui malgré cela est un pilier de la famille et contribue grandement au développement de ce caractère déterminé et courageux de cette héroïne.

Oui, elle doit beaucoup à sa famille qui s’est retrouvée complètement isolée à cause de cette maladie dont nous entendons tellement parler, le terrorisme.

Malala est pourtant une fille, et, dans cette société, seuls les garçons ont le droit à l’instruction.

Ils en ont décidé autrement. Ils ont dit non à l’ignorance. Ils se sont opposés au fanatisme.

Et puis il y a eu le 11 septembre 2001 qui a déterminé pour les habitants de cette région une véritable descente aux enfers.

Jusqu’à ce fameux jour d’octobre 2012 où Malala a été victime d’un attentat : une balle en pleine tête.

Elle était dans la ligne de mire des talibans car elle tenait un blog où elle racontait sa vie de petite fille patchoune pour la BBC.

Tout ne leur a manifestement pas plu.

Elle croyait pourtant que les talibans ne s’en prenaient jamais directement aux enfants.

Elle croyait mal.

Malala a reçu son prénom en hommage à Malai de Maiwand, la plus grande héroïne de l’Afghanistan.

Et elle le mérite, même s’il est dur à porter.

Malala continue de promouvoir l’accès à l’éducation pour tous les enfants non scolarisés autour du monde, grâce au Fond Malala.

Je terminerai avec un passage du livre, avec une lettre que Malala souhaite adresser à Dieu, ne sachant plus à qui s’en remettre en voyant l’horreur dans laquelle était en train de basculer son pays qui lui était si cher :

« Seigneur, écrivis-je, je sais que tu vois tout mais il y a tant de choses que parfois certaines passent inaperçues, en particulier maintenant qu’il y a des bombardements en Afghanistan. Mais je ne crois pas que tu serais heureux si tu voyais que des enfants de ma rue vivent dans les immondices. Mon Dieu, donne-moi la force et le courage et rends-moi parfaite, car je veux faire que ce monde soit parfait. Malala ».


6 réflexions sur “Moi,Malala. Prix Nobel de la Paix.

  1. Ce livre est dans ma bibliothèque depuis un moment, je m’étais précipitée pour l’acheter dès sa sortie…
    Ton article me donne envie de me plonger dedans 😉

    J’aime

      1. Tu as raison… Je dois t’avouer que j’appréhendais à l’idée (me connaissant) de verser des larmes à chaque page. Mais nous lui devons bien ça quand on pense au courage qu’elle a eu et qu’elle a encore.

        J’aime

  2. J’ai lu ce livre chez ma mère, et j’ai vraiment admiré le courage de cette petite qui continue de se battre malgré le danger.
    En tous cas d’après ce que je peux lire du Pakistan, le pouvoir en place essaie pas mal de la décrédibiliser en tant que jouet des Américains. Ce qu’elle représente risque de lui échapper…

    Aimé par 1 personne

Envie de dire quelque chose?