Est-ce propre à la nature humaine d’avoir peur et de douter dès que tout semble aller trop bien?
Dès qu’il fait beau trop longtemps,au lieu d’en profiter avidement, on se questionne déjà sur l’arrivée de la pluie.
Une tempête est pourtant passée par là, il serait pourtant plus judicieux de savourer ce calme,n’êtes-vous pas d’accord?
Comment envisager un avenir sereinement alors que tout a toujours été trop complexe, que le chemin a été sans cesse parsemé d’embûches pendant tant d’années?
Avoir rencontré trop de déceptions et côtoyé de près de si nombreuses faces obscures de la vie,oui,cela nous conditionne,inévitablement.
Prudence et méfiance s’invitent dans nos vies.
On ne goûte plus de la même façon, on savoure différemment,on apprend le code de la route des grands blessés du cœur.
Quand il revient toquer à notre porte,le bonheur, on lui ouvre et on referme aussi tôt en lui criant timidement qu’il s’est trompé de palier.
Mais il refrappe, il peut être persistant.
On l’écoute, sans trop de conviction,en lui murmurant que l’on ne nous y reprendra plus.
On se demande pourquoi on mériterait une trêve, après tout, on avait presque assimilé qu’on n’était pas fait pour être heureux,comme une sorte de destinée tragique d’héroïne de roman du 19 ème siècle.

Puis il s’installe,le bonheur,et l’avenir nous dessine à nouveau de belles choses,avec de jolies couleurs.
Alors,on prend peur.
Alors,je prends peur.
Quelque chose me souffle que c’est mon tour et que je l’ai mérité.
Un autre vent me percute au passage sur la route et me susurre qu’il me faut être plus sceptique.
Il me questionne sur ces soirées trop parfaites, sans jamais aucune fausse note.
Il m’interroge sur la gentillesse et la bienveillance de mon amoureux.
Il doute de la réalité de nos projets qui sont pourtant là, si concrets.
Il examine de plus près ma capacité à être aimée réellement,pour ce que je suis.
Il remet tout en cause.
Il scrute mes rêves et mes envies.

Je lui rétorque que oui, c’est vrai, j’ai soudainement peur d’être heureuse et que la hantise de ces nuits passées avec un couteau planté dans le bas ventre sommeille encore en moi.
J’ai peur,parce que je le suis,heureuse, et cela dure, malgré les petits tracas de la vie, qui deviennent presque insignifiants à côté de ce que je ressens.
Je n’ai pas été habituée à cela.
Et je ne savais pas que ça pouvait exister.
Est-ce que cela veut dire que je n’y ai pas droit?
Non. J’ai décidé que non.
Ou plutôt que si. Que j’y avais droit.
Et soudain,avoir peur d’être heureuse ne devient qu’un mirage,trouble,à l’horizon.
J’ai peut-être peur,mais je suis heureuse.
Et cette fois, mon combat pour le bonheur,je vais le gagner,tu m’entends?
La peur d’être heureux ou de perdre le bonheur existe comme la peur de gagner, de réussir…
Il me semble qu’il faille moins intellectualiser et se laisser vivre davantage.
Carpe diem.
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Bonjour! C’est vrai qu’on a tendance à tout intellectualisé de nos jours, toujours trouver des réponses … Je présume que cela fait partie du processus d’apprentissage de la vie. À bientôt !
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Cette peur est belle et bien réelle Cristina. C’est humain surtout quand on a vécu des choses difficiles, douloureuses. Mais quand le bonheur est là, il faut savoir le saisir. Oui tu y as droit.
Je t’embrasse fort.
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Bonjour Marie ! Oui , tu dois en savoir quelque chose, alors souviens en toi aussi ! À force d’être torturée et rabaissée, on pense presque qu’on a droit qu’à ça… J’espère tenir le bon bout! Je t’embrasse très fort aussi.❤️
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Quand on a vécu des moments difficiles, je pense que beaucoup redoutent le bonheur effectivement, la peur d’une chute trop brutale…mais justement, c’est le fait de savoir qu’il peut y avoir du noir qu’il faut profiter pleinement vivre les moments « roses »….
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Merci la petite bulle 😊 je vois en effet beaucoup en rose en ce moment… C’est troublant. J’aimerai beaucoup m’y faire 😉merci pour ton passage. Bisou
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je rejoins Marie oui effectivement, quand on n’a pas été habituée au bonheur et sérénité dans les sentiments, on a du mal à y croire et les questions affluent. La plus belle partie qui puisse avoir en moi dit qu’il faut laisser faire, juste se laisser à vivre ces moments, sans se préoccuper de l’avenir. L’autre partie est torturée et pas réparée encore et comprend tes doutes du coup. Mais tu y as droit bien sûr, et je suis contente que tu le vives ❤ Bisous
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Bonsoir Delphine,et oui comme toi, j’ai deux parties en moi qui me soufflent des choses différentes ! Le bien, le mal,le positif, le négatif …merci pour ton passage. Gros bisous
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Tu y a droit Cristina ! ❤
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Merci Fedo, c’est adorable. Ca va, toi? Tu y vois plus clair? Gros bisous
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Un peu… mais ce n’est pas certain que ce soit bien 😉
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Oh mais pourquoi ? Mince…je t’envoie plein d’ondes positives ❤️
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Savoure ton bonheur, ma Cristina !!! Je comprends ce que tu ressens face à lui. Je le ressens, moi aussi, parfois… Mais essayons de moins se poser de questions et de prendre toutes les bonnes choses que la vie veut bien nous donner ! Gros gros bisous ma belle ❤
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Merci Karine! C’est dingue ce que ça peut être grisant et troublant parfois… D’avoir essuyé trop de chute,j’en venais à croire que c’était mon destin ! Gros bisou et à bientôt !❤️
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J’aurais presque pu l’écrire dis donc ! Tres beau billet !
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Merci Miss! C’est écrit avec le cœur ! À bientôt, Cristina
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Très beau texte. Au fond, le bonheur rend-il heureux?
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