Déconnexion forcée et bouillons de culture : mes coups de coeur #2

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La prise,le fil, c’est cadeau…mon fils était tellement fier de cette photo que je me devais de l’utiliser ❤

Comme promis, je reviens pour vous parler de mes derniers amours littéraires, après avoir partagé ici 3 de mes déceptions successives qui m’ont presque laissée KO sur le ring.

Mais maman au BDR ou pas, on se relève, on se ressaisit et on laisse de nouveaux ses yeux caresser les mots couchés sur le papier, on tourne les pages avec entrain, et sacrilège pour certains, on les corne parfois !

Comme dans la vie, pour ses rêves et ses amours, jamais vaincu tu ne dois t’avouer !

Franck Ribéry le disait déjà, la roue tourne ! (enfin lui, il a plutôt dit la roue tourne va tourner)#minuteculture.

800 pages plus tard, me voilà de nouveau amoureuse des mots, des maux, de l’amour, de la passion, de la tristesse, de l’écriture, de l’espoir, de la vie !

Je commencerai par le roman qui m’a pris aux tripes, dont j’ai dévoré les 500 pages en 3 jours à peine, l’emmenant avec moi dans tout recoin possible et inimaginable (non, n’imagine pas trop) :

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« L’invention de nos vies », de Karine TUIL.

« Sam TAHAR, brillant avocat au barreau de New-York, semble tout avoir : la célébrité, la fortune, un beau mariage…Mais sa réussite repose sur une imposture.

Pour se fabriquer une autre identité en Amérique, il a emprunté les origines juives de son ami de jeunesse Samuel, écrivain raté qui s’enlise dans une banlieue française sous tension.

Vingt ans plus tôt, la belle Nina était restée –par pitié- au côté du plus faible. A mie-vie, ces trois comètes se rencontrent à nouveau, et c’est la déflagration…L’histoire d’un triangle amoureux qui percute avec violence la grande Histoire de notre début de siècle ».

AMOUR : ingrédient numéro un pour me tenir en haleine, ne me blâmez pas et ne croyez pas pour autant que je regarde My Litlle Poney en boucle, mais j’aime l’amour bordel !

Et dans ce roman de Karine TUIL, nous en avons à revendre,de l’amour !

L’amour d’une mère pour ses enfants, l’amour inconditionnel d’une épouse aveugle pour son envoûtant mari, l’amour passionné et interdit de deux anciens amants, l’amour platonique d’un écrivain raté pour sa belle muse.

Je ne peux vous en dire plus, l’intrigue se démultiplie au travers des différents personnages, vous réservant de multiples surprises.

Cet excellent roman vient nous poser à tous cette question sur l’identité, notre appartenance à une communauté, ce que nous sommes prêts à faire pour atteindre la réussite, le succès, la richesse.

Comment peut-on construire la vie que tout le monde nous envie, sur une imposture, sur un tissu de faux-semblants, qui nous entraîne dans la spirale infernale du mensonge ?

Une histoire passionnante et bouleversante, vous en traverserez les couloirs avec parfois des sueurs froides, haletant, tournant nerveusement chaque page mais ne pouvant pas vous en empêcher.

Ce roman est addictif, son intrigue est captivante, ce, jusqu’à la dernière ligne de l’ouvrage.

Bref, j’ai adoré !

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« Un tout petit rien », de Camille ANSEAUME

Je reviens de très loin avec Camille.

Je vous avais fait part de ma déception après la lecture de son tout nouveau roman, « Ta façon d’être au monde »

Je m’excusais presque de ne pas y avoir été sensible, de ne pas en être tombée amoureuse.

Je pensais surtout que mon manque d’attirance envers ses mots était essentiellement liée à l’univers triste inhérent à celui du deuil, de la perte d’un être cher.

C’est donc avec prudence que j’ai entamé la lecture de celui qui fut le premier roman de cette jeune écrivaine, « Un tout petit rien ».

On ne peut pas dire que le sujet soit celui qui me fasse faire des roulades de rire par son sujet, qui lui aussi, est assez grave.

Dans ce roman, Camille ANSEAUME nous raconte le choix qu’une jeune fille de 25 ans va devoir faire lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte.

Enceinte d’un homme avec qui elle ne partage pas grand chose à part ses nuits.

« On s’aime surtout à l’horizontal et dans le noir.(…)On n’a ni projets ni même le projet d’en avoir. Le plus gros engagement qu’on aurait pris ensemble, c’était de se dire qu’on s’appellerait en fin de semaine. C’était quand même un mardi… »

Comme vous le devinez sans doute, l’amant de ses nuits fuit en apprenant cette nouvelle.

Nous assistons alors à la venue au monde d’une maman en devenir, qui face à l’urgence de décider si elle veut garder ou non cet enfant, dresse des listes, doute, angoisse, désespère, pleure, se relève, réfléchit.

Elle n’a que 12 semaines pour se résoudre à devenir maman célibataire avec toutes les complications qui s’annoncent déjà à elles, ou au contraire, reprendre le cours normal de sa vie.

Cette aventure presque dramatique, nous la vivons avec humour, poésie et la délicatesse qui caractérise si bien l’écriture de Camille.

Ce livre se lit d’une seule traite, tant l’écriture est fluide et formidablement bien cousue.

Sa plume est vive, tout comme sur son blog, Camille va à l’essentiel, sans pathos,ce qui rend sa lecture d’autant plus facile et délicieuse.

Impossible de rester insensible à cette histoire, qui peut être l’histoire de toute jeune fille, qui aurait pu être la mienne, la vôtre.

Je suis heureuse de m’être réconciliée avec Camille, peut-être aurai-je du commencer par son premier, très réussi, roman.

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« L’essence de l’être », de Marie Kléber.

« La vie dans toute sa complexité et sa beauté. Nos vies qui se croisent, se perdent, se séparent, se transforment. On peut vivre le pire et rebondir, se réinventer, dessiner notre avenir en lettres d’or ».

Cette lecture avait, avant même que je ne la commence, une saveur particulière.

Marie est une talentueuse blogueuse dont j’admire beaucoup l’écriture, si apaisante, juste et raffinée, qui aborde tous les sujets avec un regard toujours très authentique.

J’essaie de ne manquer aucun de ses billets, et ai fini par tisser un véritable lien avec elle et ses lettres, sur la blogosphère.

Aussi, quand elle nous a fait part de son souhait de sauter le pas de la publication de ses écrits, nous avons été nombreuses à l’encourager.

Ce recueil de poésie est, je l’espère pour Marie, le premier de nombreux autres pas vers le succès.

Dès les premières lignes, j’ai ressenti qu’il y avait beaucoup de Marie et de son histoire personnelle derrière ces délicats vers, ces courtes et percutantes phrases.

Nous devinons l’histoire d’amour dévastatrice, la passion destructrice.

Des mots précis pour décrire la douleur, l’incompréhension, la peur, la rage, l’existence.

Malgré tout cela, Marie nous transmet un message d’espérance, une déclaration d’amour à la vie.

Ce livre, je l’ai lu comme l’histoire d’une renaissance, une sorte de thérapie.

Beaucoup de justesse, de douleur, de tristesse, mais toujours ce sentiment vers la lumière qui nous accompagne tout le long.

Le jour où j’ai eu la chance de rencontrer Marie, j’ai encore mieux appréhendé le sens de ce livre, de son histoire.

J’ai vu de mes propres yeux cette sensibilité, j’ai touché cette douceur, cette authenticité.

Je ne suis habituellement pas une grande lectrice de poésie et ai néanmoins lu ce livre en un souffle.

Beaucoup de ses poèmes m’ont énormément parlé, de part mon histoire personnelle, également, évidemment.

Marie a su mettre les mots sur beaucoup des miens aussi, de maux.

Vous pouvez commander le livre de Marie sur le site internet The Book Edition, en format numérique ou papier.

Je profite de ces quelques jours de vacances pour embrayer de nouveau sur une nouvelle série de lectures qui commence par « Celle que vous croyez », de Camille Laurens.

Et vous?

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Bonne semaine à tous et bonne vacances à ceux qui en sont aussi!


5 réflexions sur “Déconnexion forcée et bouillons de culture : mes coups de coeur #2

  1. Tout d’abord MILLE MERCI Cristina pour ces mots, tes mots qui me touchent profondément. Tellement heureuse que ce premier recueil ait touché autant de belles personnes comme toi. Nos histoires sont différentes mais se ressemblent toujours un peu. Heureuse aussi d’avoir pu te le dédicacé lors d’un face à face qui m’a réjouit.
    Venons en à tes autres lectures coup de coeur, j’ai beaucoup aimé « un tout petit rien ». J’aime la plume de Camille, qui tantôt dure, tantôt drôle, nous invite à suivre le parcours de cette jeune femme, à laquelle nous pouvons aisément nous identifier.
    Quant à l’autre livre, je le note dans ma PAL, Le thème me branche bien.
    Mille bises et profitez bien les uns des autres pendant ces vacances.

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