Une carte postale du bonheur, la suite !

A chaque fois que je repousse la porte de mon blog, j’ai la désagréable sensation que ça sent le renfermé…mille choses se sont produites depuis que j’en ai ouvert les fenêtres pour la dernière fois, le temps file à une vitesse phénoménale, et bien évidemment, la vie continue.

Tant de choses à partager avec vous ! (comprendre que cet article va être long, très long…mais rassurez-vous, il y a des images)

« Une carte postale du bonheur » est parti en impression, plus de retour en arrière possible, j’aurai sûrement voulu réécrire certains passages et changer quelques mots, mais je ne le peux, et ce serait presque comme un mensonge que de revenir sur mes pas.

J’ai entre-temps eu le grand honneur de voir ma préface rédigée par la super working-girl/maman/femme/amie, Anne, du non moins fameux blog http://www.annouchka.fr/.

Nouveau tourbillon de larmes et d’émotions, en découvrant ses mots.

Quelques avis positifs sont également tombés…me laissant à chaque fois au bord de la syncope:

Flavie 

Orlane

Elodie

Hélène

Aurore

Merci à toutes !

Rendez-vous le 8 mars.

Libérée d’un job et d’une atmosphère toxiques, je recommence enfin à vivre, peu à peu.

#Burnout et #Balancetonporc ne sont pas des hastags que j’ai découverts dans les journaux.

Restons-en là.

Pendant ces longs mois, où tout est venu s’entremêler, les tracas du quotidien ne se sont pas arrêtés pour autant. Les machines à laver ont continué de tourner, les poils aux pattes de pousser, les devoirs et les poésies de pulluler, l’adolescence de disséminer son lot de conflits de plus en plus virulents.

L’amoureux et moi avons eu 5 ans et bien que nous disions savoir depuis le départ que nous allions nous inscrire dans la durée, nous ne pouvions deviner avec une aussi grande certitude que nous allions vivre ensemble nos plus belles années de bonheur.

Et à chaque célébration, toujours la même question.

Mais pourquoi ne nous sommes-nous pas rencontrés avant ?

Ce à quoi, nous répondons en cœur « Pour mieux apprécier notre bonheur aujourd’hui ».

Trêve de niaiseries.

Ainsi, fidèles à nous mêmes, nous décidions d’offrir aux enfants de nouveaux souvenirs, en les emmenant quelques jours à Barcelone, en ce début d’année 2018. Comme les deux années précédentes, nous choisissions  -à nos risques et périls-  de ne pas les gâter autant pour Noël -et de ne pas transformer la session de déballage de cadeaux en session de comptage- mais plutôt de fabriquer des instantanés de vie.

Nouveau challenge de vacances A5. CHALLENGE. OUI.

A l’instar du ciel bleu et des jolies photos publiées sur Instagram, ce séjour en terres catalanes fut sans doute une de nos plus décevantes expériences de globe-trotters.

Si le soleil était au rendez-vous, ce qui, en soit, était déjà un élément suffisant à notre bonheur, tant nous étions en manque de lumière et de chaleur en terres parisiennes, cela ne fut pourtant pas suffisant.

Il ne faut pas se mentir, nous n’avons pas aimé Barcelone. Si la ville est sympathique, si son architecture est respectable, si certains de ses quartiers sont agréables, nous demeurions néanmoins perplexes face à l’engouement que suscite cette ville.

Une nouvelle fois, notre expérience fut dictée par l’humain et le contact avec l’habitant et autant vous dire qu’il nous a sacrément fait défaut. Les catalans nous sont apparus comme des gens antipathiques, clairement hostiles aux touristes, voire agressifs. Nous n’étions pas les bienvenus, et ils ne se sont pas privés de nous le faire sentir. Nous n’avions pas le souvenir d’avoir été aussi mal accueillis- les parisiens à côté sont des bisounours à paillettes- et encore le parisien a l’excuse du ciel constamment gris et de la pluie qui fait friser le cheveu devenu terne.

Nous y avons mal mangé, avons été obligés de menacer nos hôtes de nous mettre nus sur la terrasse pour avoir le chauffage, avons dépensé des sommes astronomiques en visites inintéressantes au possible (le Pueblo Espanol, la plus grande arnaque du siècle : fuyez), avons presque supplié pour qu’on nous serve dans un restaurant 45 minutes avant la fermeture des cuisines.

Le charme n’a pas opéré, l’alchimie ne fut pas, contrairement à l’Andalousie qui nous avait enchantés de part sa chaleur humaine, son histoire et ses lumières.

Nous ne retournerons jamais à Barcelone, la question ne se pose même pas.

Mais soyons honnêtes, un deuxième élément est venu perturber ce séjour que nous aurions peut-être vécu quelque peu différemment, s’il n’avait pas été présent.

Peut-être devrais-je écrire, s’ils n’avaient pas été présents. Car ils étaient trois.

Maman gâteau, maman poule, perfect mum, toi, dont le pseudo est @Mumylivesforkids, éloigne-toi.

Je suis cette mère qui vient dire une nouvelle fois que les enfants nous ont pourri les vacances. Il n’y a pas à tergiverser, à chercher le verbe le plus noble, à trouver l’expression la plus honorable.

POURRI est le mot juste. Disputes incessantes, crises de colère interminables, cris, pleurs, menaces, scènes dignes d’un épisode extrême de Super Nanny (nous l’avons appelée, mais restons à ce jour sans réponse).

Ce qui, dans le cadre d’une famille au contexte « normal » est déjà compliqué, les familles recomposées ont l’exercice laborieux de supporter les enfants qui ne sont pas les leurs.

Koh-Lanta, à côté ? Une addition sans retenue.

Ces trois créatures- aucune ne nous a épargnés- ont transformé chacune de nos journées en enfer, nous donnant l’impression de tester nos limites au delà de l’acceptable.

Ici , le peu de photos que j’ai pu prendre et qui pourraient laisser croire que l’endroit est idyllique et que nos enfants ont servi de modèle pour les bons points.

Ciel bleu et cocotiers…une carte postale du bonheur?
La maison de Gaudi
Coucher de soleil sur Barceloneta
Le parc Güell
Des anges ?

Instinct de survie en poche, et Edith Piaf en tête (Quand on n’a que l’amour), nous les avons tous ramenés à bon port et sommes repartis A2, pour célébrer nos 5 ans dignement, après avoir frôlé la troisième guerre mondiale.

Direction la côte Almafitaine, en Italie.

Si nous avions été à Naples et à Capri en avril 2017, nous n’avions pas eu le temps de nous aventurer sur la côte au sud de la cette ville si singulière et débordante de vie qu’est la capitale de région de la Campanie.

Et du temps, il en fallait, plus que de raison.

Etant à l’époque en pleine écriture de mon livre, je n’avais pas eu l’occasion de vous en parler.

Il est certain que déambuler dans les rues de Naples, est une aventure à part entière. Les rues grouillent de monde, les personnages invraisemblables aussi, une atmosphère très particulière y règne.

Une grande partie de la ville est délabrée, les pavés sont noircis de pas mais aussi d’ordures, la mafia et une économie parallèle sont omniprésentes.

Mais Naples recèle aussi de superbes trésors architecturaux, de monuments chargés d’histoire, de places qui sont autant d’invitations à s’emparer d’un verre de Spritz.

Nous avons mangé sans doute la meilleure pizza qui nous a été donnée de porter à nos lèvres, avons poussé la porte de trattorias improbables dans lesquelles nous nous sommes régalés.

Nous faisons partis de ces gens qui ont aimé Naples, la sale, l’insoumise, parfois effrayante, dont les charmes nous ont laissé plus de souvenirs que ses aspects plus obscurs, la Naples d’Elena Ferrante, de l’Amie Prodigieuse.

Petite cour intérieure napolitaine
Vue sur Naples et ses couleurs, au loin, le Vésuve
Place Dante…Spritz time !
Les célèbres tifosis napolitains du quartier historique de la ville
La religion présente dans chaque recoin de Naples
Les rues bondées de Naples
Immeubles délabrés mais..habités
Cappuccino !
Capri !
Ballade en scooter obligatoire pour faire le tour de Capri !

Nous avons atterri de nouveau à Naples en ce mois de janvier 2018, cette fois-ci sous une pluie battante, le Vesuve nous menaçant presque du haut de son sommet hanté par les nuages.

Nous avons dépassé sans l’ombre d’un remord Pompëi et ses ruines, au diable l’histoire, nous aspirions surtout à continuer de construire la nôtre !

Nous nous engagions alors sur une route étroite et sinueuse -où souvent deux voitures ne peuvent se croiser-, le long de la mer dont nous ne devinions pas encore l’éclat, les vallées surplombées de citronniers, les villages perchés à flanc de colline.

Bagages posés à Minori, dans le très bel hôtel familial, Villa Romana, dans lequel nous avons été divinement reçus, les rayons de soleil venaient dès le lendemain matin se poser sur nos draps en guise de réveil.

Cette parenthèse fut enchantée.

Chaque petit village de pêcheur, chaque chemin pavé, point de vue, falaises abruptes, petit port charmant , ruelle, sentier escamoté, maisons aux tons pastels sont de véritables cartes postales.

L’avantage de voyager hors-saison est de pouvoir profiter de chaque fragment de beauté sans être jamais dérangé et nous ne nous en sommes pas privés.

Sorrento, Positano, Amalfi, Minori, Maiori, Salerno et le spectaculaire village de Ravello, ont été de véritables coups de cœur avec une mention spéciale pour Ravello qui surplombe la mer du haut de ces 300 mètres de hauteur.

Véritable jardin surplombé de turquoise, ce village demeure perché dans son écrin de verdure et de couleurs luxuriantes.

De nombreux artistes, comme Wagner, André Gide, ou même Virginia Woolf y ont séjourné afin de trouver l’inspiration.

Et comment ne pas se sentir enivré par tant de beauté ?

Depuis Ravello, la vue est à couper le souffle.

Stop indispensable à Sol de Riso, à Minori. Tout y est à se rouler par terre (surtout les pâtisseries, aussi belles que bonnes)

Je resterai bien à admirer cette vue toute ma vie

Un jour, je dormirai dans la spectaculaire Villa Cimbrone, avec vue sur le paradis ❤ (Ravello)

Morale de l’histoire :

Nous préférons l’Italie à l’Espagne, les vacances A2 plutôt qu’A5.

Nous espérons toujours que cela change.

L’espoir fait vivre.

A très vite pour de nouvelles aventures!

Signature


6 réflexions sur “Une carte postale du bonheur, la suite !

  1. me voilà prévenue pour Barcelone…. on y pensait… mais du coup, je le sens moyen… et encore moins avec les gosses. :/
    Quant à l’Italie, on s’en est régalé aussi, avec l’envie d’y retourner… ainsi que dans le sud de l’Espagne.
    Encore bravo pour ton roman!! hâte! 🙂

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    1. Merci ! J’ai pensé à toi quand j’ai vu ton dernier article, la mue, toussa toussa … Pour Barcelone, grosse déception, vraiment… et les habitants y sont vraiment pour beaucoup ! Est-ce que tu serais libre le 9 mars au soir pour venir sur Paris ? ( je t’envoie un MP)

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  2. Toujours contente de te lire Cristina!
    Les vacances avec des enfants c’est un sacerdoce ma belle. Heureusement vous avez pu profiter d’une pause à deux!
    Superbes ces photos. Dommage pour Barcelone, il fallait au moins essayer…
    Je compte les jours jusqu’au 8 et je réponds sous peu à ton adorable SMS (je vais bien entendu faire le maximum pour me libérer!!).

    Aimé par 1 personne

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