Lecture coup de coeur : Apprendre à danser sous la pluie, de Margaux Gilquin (Bonus : Interview)

C’est avec grande impatience que j’attends les parutions de mes auteurs fétiches, dans les semaines à venir.
Agnès Martin-Lugand, Agnès Ledig, Virginie Grimaldi, Grégoire Delacourt…et beaucoup d’autres encore…je trépigne! (et l’homme fait la tête en regardant les piles de livres qui investissent chaque recoin de la maison).

Je n’attendais pas spécialement le livre de Margaux Gilquin,  «Apprendre à danser sous la pluie », tout simplement parce que je ne connaissais pas l’auteure.

Vous non plus? Je vous propose aujourd’hui de remédier à cela.

Je suis passée à côté du premier livre-phénomène de Margaux, qui a rencontré un joli succès, intitulé « Le dernier salaire », et qui a d’ailleurs été prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail, en 2017.

Dans cet ouvrage, Margaux Gilquin pousse un cri de colère face au chômage et à la précarité qui s’offrent à elles, lorsqu’à 48 ans, elle se voit congédier de son emploi. S’en suit un parcours du combattant éprouvant que Margaux raconte malgré tout avec humour.

J’ai entre-temps effectué quelques recherches, fais virtuellement connaissance avec Margaux et ai découvert une femme drôle et pétillante !
C’était par conséquent avec grand plaisir que j’acceptais de lire son deuxième livre, qui paraît aux Editions Lazare et Capucine, « Apprendre à Danser sous la pluie ».

Une très jolie couverture, mélange d’enfance, mélancolie et l’on devine, résilience.
J’ai été très rapidement happée par les personnages de Laure, tante Marthe, la cousine Martine et même le ténébreux François.
On devine leurs fêlures, nous vient une envie de les prendre dans nos bras, puis très rapidement par la main afin de les encourager à emprunter le chemin de la quête du bonheur, si personnelle à chacun de nous, chaque être sensible, chaque carapace que nous avons construit au gré de nos émotions.
Des secrets enfouis, des blessures qui ne se referment pas, des silences accablants, des mots que l’on ne dit pas.
Avec Laure, nous voyageons dans les couloirs du passé et de son enfance, nous accompagnons cette fillette pour qui tout a basculé un jour de juillet, sur le chemin des vacances.
J’ai eu envie de me promener dans les vignes, le long de la Garonne, j’ai ressenti la chaleur des terres gorgées de soleil, eu envie de prendre mon vélo et de m’enfuir dans la nature et de suivre leurs pas.
J’ai tourné les pages, s’en m’en rendre compte, dans une atmosphère à la fois douce et poignante , je me suis sentie chez moi dans cette demeure familiale de  « La Grande Maison », dont les murs sont emprunts de souvenirs, à partir desquels nous reconstruisons peu à peu l’histoire, leur histoire.
J’ai eu envie de retourner en enfance.
J’ai effectué le cheminement nécessaire avec Laure, souvent douloureux, afin de savourer ce qu’on appelle les petits bonheurs de la vie, savoir s’en délecter et profiter de chaque instant.
Un très joli livre, dans lequel on devine la part de réalité, et qui m’a rendu la lecture d’autant plus émouvante.

J’ai éprouvé de l’admiration.

Tout ce parcours accompli est absolument fabuleux, bravo à Margaux et merci pour cette découverte.

Puis…je me suis dit, il faut absolument faire découvrir Margaux au monde, en savoir un peu plus sur la femme qu’elle est, l’auteure qu’elle est devenue, son écriture et plus encore.

Margaux a gentiment accepté de répondre à mes questions, dont, je vous livre, sans plus attendre, ses réponses :

Bonjour Margaux, qui es-tu ?

J’aurais aimé te répondre que je suis une jeune femme qui écrit et qui vit de sa plume comme elle l’a tant rêvée. Mais la réalité est tout autre.Je suis une quinqua à l’aube de la soixantaine. J’ai eu une vie un peu particulière comme beaucoup de femmes peuvent en avoir une je pense. J’ai essayé de faire au mieux mais j’ai un doute…

Penses-tu que tu te serais penchée sur l’écriture un jour, si tu n’avais pas traversé cette période compliquée après la perte de ton travail, il y a quelques années ?

Oui tout à fait. J’avais déjà commencé à écrire une saga familiale. C’est ce qui me passionne en fait. La généalogiste que je suis est attirée par les histoires de famille, les destins. Donc oui je m’étais déjà penchée vers l’écriture. La période compliquée a fait que j’ai poussé un cri de peur, de révolte et un éditeur m’a entendue et Le Dernier Salaire est né.

Après le succès de ton premier livre, est-ce que « Apprendre à danser sous la pluie » s’est imposé à toi comme une évidence? 

Absolument. Je voulais permettre à mes lecteurs de connaître Tante Marthe, qui nous a quittés, plus en profondeur. De témoigner de sa vie, de sa fabuleuse sagesse. Alors, là encore, j’ai poussé un cri mais un cri de délivrance. Une ouverture au bonheur.

Quel type de lectrice es-tu ? Quelles ont été tes dernières lectures coup de coeur ?

 Je suis une lectrice frénétique. Je lis tout. Mon livre de chevet est le Rustica…Ne rigole pas ! (je ne rigole pas, ce pourrait être la lecture de mon amoureux). Mais on y trouve une foule d’informations que j’adore sur le jardin, la cuisine, les traditions et lire ça le soir me fait un bien fou !

Sinon mes lectures coup de coeur furent « Le Dernier des Notres » d’Adelaide de Clermont-Tonnerre ; « Souvenirs dormants » de Modiano ; Nicolas Demazzo pour « Les nouveaux Humains », une pépite; « Danser au bord de l’abime » de Grégoire Delacourt et « Les lionnes de Venise » de mon amie Mireille Calmel, pour les plus classiques.

Et je lis tous les livres de Sonia Dagotor, tu auras noté que je l’adore ! Son dernier « Tout peut arriver » est juste génial ! J’adore aussi Claire Casti de Rocco et son « Rien d’autre que la vie ». J’ai aimé de nombreux autres auteurs tels que Martial Maury pour « Le Fils perdu » et beaucoup d’autres.

As-tu un autre projet d’écriture en cours ? Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Oui j’ai plusieurs projets en préparation dont deux qui devraient paraitre en 2019 si tout se passe bien. Mes sources d’inspiration…la vie tout simplement. Je ne suis pas très inventive. Je me contente de raconter des histoires de femmes  et d’hommes.

Source : pastille.centerblog.net sur centerblog.

Enfin, aujourd’hui, est-ce que tu as appris à danser sous la pluie ?

Oui et non. Je vis beaucoup mieux grâce aux enseignements de Tante Marthe, à son expérience de la vie. J’ai appris à faire taire la douleur , à avoir moins peur, à me détacher un peu plus mais je suis résiliente à vie. Tant que « François » et les miens sont là et m’assurent de leur amour, je suis une femme heureuse.

 

A l’heure où je publie ce billet, « Apprendre à danser sous la pluie » est numéro 1 des ventes sur Amazon, ce qui me ravit pour elle et augure d’un beau succès, amplement mérité (et avez-vous vu ses yeux??).

Ne vous ai-je pas toujours donné de bons conseils de lecture? (ahahahahaha)

 

Belle soirée,

P-S : Margaux, la bise à François 😉

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