Kalimera, Santorini !

En ce 1er novembre froid et pluvieux, rien de mieux que de me replonger dans ce qui m’a paru être un rêve : 4 jours sur l’ile de Santorin.

Avec l’amoureux, quand nous le pouvons, nous avons pour habitude de nous offrir un long week-end pour nos anniversaires respectifs.

C’était donc à mon tour d’organiser une escapade pour les 23 ans de l’homme. Ok, 25.

J’avais appris le planisphère par cœur, tracé des cercles avec le compas, comparé et étudié les coûts.

Santorin trottait dans un coin de mon esprit depuis de nombreux mois. Cela ne me paraissait pas raisonnable.

J’oubliais quelques jours et me penchais sur des destinations plus abordables. Rien à faire, l’appel de la perle des îles grecques était trop fort.

Nous avions songé à y aller avec les enfants, mais il fallait nous rendre à l’évidence : nous étions totalement hors budget et n’étions pas certains que les enfants apprécient à sa juste valeur l’île volcanique la plus au sud des Cyclades.

Une solution pour remédier à cela : partir hors saison et sans trois mouflets jamais contents.

Nous ne l’avons pas regretté un seul instant.

Si les touristes étaient présents, nous avons tout de même pu profiter des charmes de l’île en toute sérénité.

Il nous est arrivé de nous retrouver seuls dans un restaurant, ce qui est apparemment, juste incroyable.

Il faut savoir qu’en haute-saison, près de 70 000 personnes débarquent sur l’île chaque jour.

C’est absolument énorme pour une superficie de 76 Km2.

Que vous dire de ce séjour ?

A-M-A-Z-I-N-G, comme disent les cousins de Mickey.

Le spectacle naturel qu’offre cette île est magique et ensorceleur.

Vous ne pouvez qu’être subjugué par tant de beauté.

Les couleurs volcaniques qui se conjuguent au crépuscule sont surréalistes : gris cendre, rouge, rose, bleu pastel, ocre, tout cela dans une harmonie parfaite.

J’ai eu à maintes reprises le sentiment d’être au sein d’une carte postale géante.

Les maisons troglodytes blanches suspendues au dessus de la mer, les très nombreuses églises orthodoxes à la coupole bleue, le paysage lunaire dessiné par l’effondrement du volcan, les villages pittoresques, les moulins, les falaises à pic qui viennent mourir dans l’eau turquoise, autant de raisons qui vous feront tomber amoureux de Santorin.

Plus instagramable, tu meurs.

Ce n’est pas pour rien que nous avons croisé de nombreux mariés sur le toit d’une église ou au détour d’une ruelle, qui immortalisaient ce moment de bonheur sur un fond de coucher de soleil inoubliable.

L’île est devenue une destination privilégiée pour les demandes en mariage et les lunes de miel.

Je vous vois venir : non, ce n’était pas mon tour. A sa décharge, l’amoureux ne savait pas où nous allions, il l’a découvert à l’atterrissage. Il faut bien se trouver des excuses.

Nous avons eu une météo juste parfaite, et avons même pu nous baigner (attention, il y a très peu de plages à Santorin, si cela vous est indispensable).

Si comme nous, vous adorez la cuisine grecque, vos papilles seront aux anges.

Nous nous sommes simplement pété le bide régalés à chaque repas. L’huile d’olive y a une saveur comme nulle part ailleurs, les fromages, le miel, les légumes marinés, le caviar d’aubergine, le tatziki, les souvlaki, la pita, leurs salades colorées et parfumées au soleil. Rien que de l’écrire, j’ai faim.

3 choses à faire absolument 

  • Une balade de 10 kilomètres, sur un sentier qui longe la mer, de Thira à Oia. Comptez 3 heures de marche (si vous ne vous arrêtez pas toutes les minutes pour prendre une photo, ce qui reste un sacré challenge). Pensez à une tenue confortable et de bonnes chaussures de marche : cela monte et cela descend franchement. Le spectacle en vaut plus que la peine. Nous avons eu la chance de parcourir une grande partie du chemin seuls au monde. Le pied ! Nous avons fait l’aller-retour, autant vous dire que mes rotules me haïssaient à la fin de la journée.
  • Visiter le mystique village d’Oia. Situé sur la côte nord-ouest de l’île, il surplombe la caldeira, conjugue les nuances de bleu à la perfection, entre bougainvilliers fuchsias et rues pavées où il fait bon flâner. Les couchers de soleil y sont fabuleux.
  • Visiter le charmant village de Pyrgos Kallistis, au sud de la capitale, Thira. Il s’édifie en amphithéâtre sur une montagne, sur laquelle ses maisons encerclent la forteresse médiévale. Au sommet, la vue panoramique est époustouflante. Moins fréquenté que les villages situés sur l’autre partie de l’île et donc beaucoup moins touristique, vous apprécierez d’autant plus son calme et le sentiment de paisibilité qu’il offre avec ses nombreuses terrasses ombragées.

3 bémols

  • Santorin est l’île la plus chère des Cyclades, faisant jouer le flux continu de visiteurs qui s’y rue en toute saison. Les prix y sont comparables à ceux de Paris.

 

  • Si nous avons eu la chance de visiter l’île en basse saison, et bénéficier ainsi d’un accueil plus personnalisé, les personnes y sont très nonchalantes, voire même antipathiques. On y ressent le ras le bol du tourisme de masse, ce qui semble bien sûr incompréhensible, sachant que c’est ce qui fait vivre les habitants de l’île. A leur décharge, certains comportements de la part des touristes sont inacceptables. Vous savez, ce genre de personnes qui se croient tout permis parce qu’elles ont de l’argent ? Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer avec Paros et Naxos qui nous laissent encore aujourd’hui un fort sentiment de générosité et de bienveillance de la part des ses habitants.

 

  • Luxe : il ne faut pas se leurrer, les infrastructures construites pour le touriste sont ostentatoires. Chaque chambre d’hôtel bénéficie de sa propre terrasse, presque toutes possèdent un jacuzzi ou une petite piscine. Nous aurions aimé un peu plus « d’authenticité ». Mais c’est ce que la plupart des visiteurs qui arrivent sur l’île recherchent. Pour quelques jours, nous ne pouvons pas non plus nous en plaindre plus que de raison.

3 anecdotes

  • Notre hôtel se situait à Imerovigli, où les hôtels avec une vue imprenable sur la caldeira et son volcan sont très nombreux. Les chambres étant à flanc de falaise, elles se superposent les unes aux autres. Oubliez donc votre privacité et abstenez-vous de crier au sommet de la jouissance. Notre voisine du dessus ne s’en est pas privée. Notre première nuit a été entrecoupée de « Oh my God, Oh my God, Oh My God ». Quelle performance !

 

  • Le plus grand nombre de touristes était chinois. Lors d’un déjeuner sur une de ces terrasses fabuleuses où le ciel rejoint la mer, un couple s’installe à nos côtés. Ils parlent fort, font un facetime pendant de longues minutes, « Eueueueuh » « Ahahaha », « Takatoukité », « Euraiti » et tout à coup, Monsieur semble satisfait de son repas. Un énorme rot sort de son gosier. Puis un deuxième, un troisième. Je suis ecoeurée. L’amoureux me dit de ne pas m’offusquer, il semblerait que ce soit culturel. Ok.

 

  • Pour rendre notre voiture de location, il nous avait été demandé de la garer quelque part, sur le bas côté, et de laisser la clef à l’intérieur, sous le tapis. Essayez donc de faire ça en France.

Nous n’avons pas eu le temps de faire tout ce que nous voulions , à savoir arpenter les zones plus reculées et moins touristiques, côtoyer les véritables habitants de l’île.

Nous serons donc obligés d’y retourner ! Et nous le ferons certainement de nouveau hors-saison, de façon à pouvoir jouir pleinement de tout, loin de la foule.

Je vous laisse avec quelques photos qui ne rendent pas justice à la beauté des paysages, mais qui, je l’espère, sauront illuminer votre journée.


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